Modern Languages and Literatures, Department of

 

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4-2020

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Canning, K. (2020) Représentation de la médina chez Namouss dans Le Fond de la Jarre1 d’Abdellatif Laâbi. 20th & 21st Century French and Francophone Studies International Colloquium, University of Nebraska-Lincoln, March 26-28, 2020. https://digitalcommons.unl.edu/ffsc2020/

DOI: 10.32873/unl.dc.ffsc.027

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Copyright © 2020 Khanssaa Canning

Abstract

Le Fond de la jarre d’Abdellatif Laâbi projette la médina de Fès sous une mise en scène totalement différente des anciennes représentations de ce même lieu par l’auteur, qui, depuis son expérience de l’incarcération de 1972 à1980, a pris des allures d’un espace dénaturé et impur. Une angoisse existentielle, une crise du Moi avait désormais habité Laâbi, depuis les années quatre-vingt ; plus spécifiquement, deux ans après sa libération de huit ans et demi d’emprisonnement (1982). Son oeuvre Le chemin des ordalies en dévoile les instances et interroge les contours de l’identité et de l’appartenance par rapport aux discours politique, sociologique et même philosophique au Maroc, ce qui fait que la problématique identitaire ne prendrait place chez lui qu’au croisement de ces discours dans leur ensemble.

A la crise du Moi et à l’aliénation identitaire s’ajoute la thématique du cloisonnement qui n’a cessé de résonner dans ses écrits jusqu’à la publication du Fond de la jarre où l’auteur cède la place à un regard plus atténué et moins tendu sur sa relation à cet espace d’origine. Cette oeuvre est sûrement le passage le moins douloureux de la vie de Laâbi. Un récit qui pourrait être perçu comme un véritable « hymne » à la médina de Fès et qui viendrait s’ajouter aux récits des quêtes antérieurs laâbiennes (on a l’impression que ses oeuvres antécédentes préparaient le terrain pour ce roman qui semble être écrit avec plus d’exultation).

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