Libraries at University of Nebraska-Lincoln
Date of this Version
8-2003
Document Type
Thesis
Citation
Thesis (M.A.)—University of Nebraska—Lincoln, 2003. Department of Modern Languages and Literatures.
Abstract
L’oeuvre de Nina Bouraoui se prête nécessairement à une discussion sue l’identité. Tous ses romans contiennent des éléments autobiographiques et certains cherchent à établir quelque chose de plus manifeste en ce qui concerne l’identité de l’écrivaine. Je m’intéresse surtout à deux de ses romans: La voyeuse interdite (1991) et Garçon manqué (2000) comme ils sont représentatifs de cette recherche.
Je considère la construction de l’identité de Bouraoui dans ces deux romans à travers le concept du rhizome de Gilles Deleuze et Félix Guattari, qui insistent principalement sur des liens directs entre chaque chose et chaque personne, éliminant toutes les hierarchies prétendues, permettant la fabrication d’une identité sans l’omniprésence d’une société.
L’action de ces deux romans se déroule en Algérie où Bouraoui a passé une partie importante de sa vie. Dans le cas de La voyeuse interdite, elle écrit une histoire universelle pour toutes les filles algériennes à tranvers la voix d’une fille observatrice qui se sert de ses pouvoirs de perception et d’invention pour se libérer. L’indépendance intellectuelle atteinte par la narratice permet à toutes les autre filles une experience semblable.
Garçon manqué se distingue de La voyeuse interdite surtout en ceci que l’adolescente Bouraoui narre l’histoire. On voit néamoins un movement similaire dans les deux romans, caractérisé par la mise en scène d’une théorie de nomadisme qui maintient qu’une personne doit nécessairement se séparer de son environnement ou de sa société pour se connaître.
Ces deux romans, particulièrement intéressants pour leur examen de l’identification de soi, accordant à tous le pouvoir de se définir sans les contraintes du monde extérieur. Fikria et Bouraoui emploient la creation pour établir leurs mondes. Alors que Fikria utilize le fantasme pour construire un monde qui lui accorde son identité, Bouraoui emploie l’écriture. Leurs quêtes révèlent la possibilité pour une personne de vivre sans la prééminence d’un monde extérieur. Le monde ne devient qu’un context pour l’existence et vivre, une manière de percevoir le monde.
Abstract in English:
The work of Nina Bouraoui lends itself well to a discussion on identity. All of her novels contain autobiographical elements and some even seek to establish something more obvious about the writer’s identity. Above all, I am interested in her two novels: La voyeuse interdite (1991) and Garçon manqué (2000) as they represent this research.
I consider the construction of Bouraoui’s identity in these two novels by using the concept of rhizome as explained by Gilles Deleuze and Félix Guattari who insist on direct connections between each person and thing, eliminating all assumed hierarchies, permitting the creation of an identity without the pervasiveness of society.
The plot of these two novels takes place in Algeria where Bouraoui spent an important part of her life. In the case of La voyeuse interdite, she creates a tale of a life lesson for all Algerian girls narrated by an observant girl who uses her powers of perception and invention to liberate herself. The narrator’s intellectual independence enables all the other girls to have a similar experience.
Garçon manqué distinguishes itself from La voyeuse interdite in that the adolescent Bouraoui narrates the story. Nevertheless we see a similar movement in these two novels, characterized by the staging of theory of nomadism that maintains that one person must separate themselves from their environment or from their society to understand themselves.
These two novels, particularly of interest for their examination of the identification of self, provides everyone with the power to define themselves without the influences of the outside world. Fikria uses fantasy to construct a world that provides him with his identity, while Bouraoui uses writing. Their quests reveal the possibility for one person to live without the preeminence of the outside world. The world becomes a place merely for existence.
Advisor: Jordan Stump
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