Modern Languages and Literatures, Department of

 

Suivre le lilas et l’engoulement d’Amérique – vers une identité transmigrante dans La route du lilas par Éric Dupont

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4-2020

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Citation

doi 10.32873/unl.dc.ffsc.010

20th & 21st Century French and Francophone Studies International Colloquium, University of Nebraska-Lincoln, March 26-28, 2020. https://digitalcommons.unl.edu/ffsc2020/

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Copyright © 2020 Simona Pruteanu

Abstract

Le plus récent roman d’Éric Dupont, La route du lilas (2018), a déjà été acclamé comme un « road-trip féministe » ou « une véritable fresque féministe et horticole » (Sylvie Mousseau 2019). Alors que ce serait difficile de résumer les intrigues complexes étalées sur 600 pages, cette communication se propose d’étudier le concept d’identité transmigrante chez l’un des trois personnages principaux féminins : Maria Pia, une Brésilienne en fuite, essaie de rejoindre la Gaspésie aidée par Shelly et Laura, qui, chaque année, suivent la floraison du lilas en Amérique du Nord. Nous empruntons l’idée d’identités transmigrantes aux travaux de Gilles Dupuis qui, en analysant les contacts entre le corpus québécois ainsi dit « de souche » et les écritures migrantes, y voit la preuve d’une identité qui transmigre à travers le style. (« Identités transmigrantes » 2013).

Le voyage de Maria Pia, dans le temps et dans l’espace, commence au Brésil, passe par la France, touche brièvement les États-Unis pour aboutir au Québec. Ce voyage qui lie le nord et le sud du continent américain, en faisant un détour par l’Europe, grâce aux « flash-backs », s’inscrit pour nous dans un projet esthétique transaméricain que nous avons défini ailleurs comme « le nouveau métarécit québécois » (Pruteanu 2016). Nous analyserons de quelle manière le roman de Dupont s’inscrit dans le genre de ce nouveau métarécit dans lequel « chaque individu traverse des frontières qui le traversent à leur tour » (Patrick Imbert 2011).

Éric Dupont’s latest novel, La route du lilas (2018), has already been acclaimed as a « feminist road-trip» and a « true feminist and horticultural fresco » (Sylvie Mousseau 2019). While it would be difficult to summarize the complex various plots spread over 600 pages, this communication aims to study the concept of transmigrant identity embodied by one of three main female characters: Maria Pia, a Brazilian on the run, tries to reach the Gaspé Peninsula in Québec, with the help of two Americans, Shelly and Laura, who, every year, follow the journey of the blossoming lilac in North America. The concept of transmigrant identity belongs to Gilles Dupuis who, after examining literary connections between the Quebec literary canon, the so called « de souche », and the migrant one, argues the existence of an identity which permeates the writing style. (« Identités transmigrantes», 2013).

Maria Pia’s journey through time and space, begins in Brazil, continues to France, touches briefly the United States before concluding in Quebec. This trip linking the north and south parts of the American continent, with a European detours thanks to flashbacks, is, as far at the rest of my research is concerned, part of a trans-American aesthetic project that I have defined as «the new Quebecois meta-narrative» (Pruteanu 2016). I will now show how Dupont’s novel fits in this type of new meta-narrative in which « every individual crosses borders and is in turn crossed by them » (Patrick Imbert 2011).

Ma communication fait partie de l'atelier 2E organisé par Florina Matu Lieu et identité dans la littérature et le cinéma francophones.

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